«L’Azerbaïdjan a réussi à s’immuniser contre la fièvre du fondamentalisme» (L'Opinion)
A la veille de célébrer le 25e anniversaire du massacre de Khodjaly, de violents heurts ont opposé, samedi, l’armée azerbaïdjanaise aux troupes arméniennes le long de la frontière du Karabakh. Bakou a fait état de plusieurs morts dans ses rangs. L’Azerbaïdjan accuse les forces arméniennes d’avoir tenté de s’introduire sur son territoire tandis que l’Arménie met en cause son voisin qui aurait voulu lancer une attaque contre des positions des forces du Karabakh. Nouvelle illustration de la montée des tensions dans la région.
L’Azerbaïdjan n’a pas été touché par le virus du fondamentalisme musulman. Comment l’expliquez-vous ? Il faut chercher dans l’histoire de notre pays et aussi dans sa situation géographique. Il se situe à un carrefour de plusieurs influences et a naturellement servi de passerelle entre les différentes cultures longeant la fameuse Route de la soie. C’est dans ce contexte que la première République musulmane séculière du monde a vu le jour en 1918 en Azerbaïdjan. Le pays a été le premier à avoir un opéra, une université, à se doter d’une presse d’opinion, et aussi à accorder le droit de vote aux femmes. L’intégration de l’Azerbaïdjan dans l’Union soviétique en 1920 a tout remis en cause. Quand notre pays a recouvré l’indépendance en 1991, la situation n’a pas été simple en raison notamment de l’occupation par l’Arménie de la région du Haut-Karabagh et de sept provinces adjacentes nous appartenant. Mais nous avons réussi à relever la tête grâce à l’exploitation de nos ressources naturelles et à la création d’un réseau permettant leur exportation. La période a